
Troisième partie
: PERSPECTIVES
A. Niveau International
1. Le Centre a entamé ses activités en
s'établissant sans ambiguïté ni tapage auprès
des principaux acteurs étrangers pour que la situation propre
de la Belgique soit perçue comme il se doit, c'est-à-dire
novatrice.
La loi du 2 juin 1998 était peu ou pas connue à l'étranger,
seul le tableau synoptique en annexe du rapport de la commission d'enquête
était connu des milieux intéressés et perçu
spontanément comme une liste de sectes. Le point de vue sur la
position belge était principalement véhiculé par
des observateurs hostiles. Depuis la création du Centre, la pertinence
de l'approche belge est prise en compte.
2. Le développement des contacts internationaux
sera poursuivi dans la même optique afin que l'approche critique,
et sans complaisance, soit maintenue.
Le Centre organisera notamment un colloque réunissant ses équivalents,
ou proches, uvrant sur cette même problématique en
Europe. Une première initiative en la matière était
déjà mise en uvre par la Mission Interministérielle
(française) de Lutte contre les Sectes. Ces colloques permettent,
dans le cadre européen, de faire apparaître des points
de vue convergents et de les soutenir dans la pratique.
B. Sur le plan national
1. La publication de ce présent rapport sera
l'occasion attendue par le Centre d'approfondir les liens nécessaires
sur le marché belge avec les différents intervenants publics.
Ce sont principalement les autorités locales qui semblent les
plus concernées, les communes plus particulièrement. Le
service offert par le Centre leur sera spécialement présenté,
en particulier ses capacités d'avis et d'information dont ils
ont besoin depuis la parution du rapport de la Commission d'enquête
parlementaire qui, le plus souvent, leur servait de référence
unique.
2. Pour le public, des informations structurées
sous forme de " dépliants " sont mises en uvre,
et seront bientôt disponibles afin de répondre à
ses demandes dont la nature est à présent mieux cernée.
Ces dépliants reprendront l'analyse de certains mouvements visés
par notre mission ainsi que des sujets "transversaux ".
Le web-site que le Centre va installer permettra notamment au public
d'avoir accès à ces travaux.
3. La bibliothèque et la documentation s'enrichissent
considérablement et, dès à présent, il apparaît
que ses collections d'ouvrages spécialisés mis à
la disposition de ses visiteurs en font déjà un Centre
de documentation qui suscite l'envie. Cette documentation, dont la bibliothèque,
est le cur de la recherche qui permet au Centre de remplir sa
mission. Nous regrettons que des restrictions administratives ainsi
qu' un manque de souplesse laissé par la fonction publique ne
nous permettent pas d'engager plus rapidement un candidat adéquat
pour la fonction de bibliothécaire.
4. Le contact avec les différentes associations
de terrain en Belgique est sérieusement entamé. Il est
enrichissant et sera poursuivi d'une manière plus systématique.
Une première réunion que le Centre a organisé récemment
en ses locaux a permis, ce qui n'avait pas encore été
le cas, de les rassembler afin de confronter les points de vue, les
approches différentes et les possibilités d'échange
pratique.
Conclusion
Le Centre a commencé ses activités en
forgeant un instrument pertinent et utile, permettant également
de mesurer la problématique. L'expérience acquise lui
permettra d'être plus pointu et d'augmenter sa capacité
de remplir ses missions au service du public et des institutions. Le
développement d'un cadre fixe pour le secrétariat permettrait
de garantir un meilleur fonctionnement du travail dans le futur.

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